Commençons par le divers, parce que c'est plate commencer par ce qui est intéressant et finir avec plein de choses inutiles. Je fais partie des gens qui ont cette maladie de manger les choses dans mon assiettes que j'aime le moins en premier, de telle sorte qu'il me reste "le meilleur pour la fin". J'ai le droit, et je trouve ça même logique... parce qu'il s'agit simplement de manger d'une manière ordonnée. Méthodiquement.
Le chauffage est reparti hier soir! Un peu après minuit, Patrick est venu me dire qu'il venait de repartir, et c'était vrai, parce que je sentais plein de chaleur tant manquée se diriger sans retenue vers ma main qui s'était positionnée au-dessus de mon fournisseur de chaleur personnel (le calorifère de ma chambre pour les intimes). Ça faisait entre 36h et 48h que le chauffage ne marchait plus / presque plus (je pense qu'il ne marchait simplement plus, mais je n'ai pas de preuve). Une nuit, j'ai dormi tout habillé parce qu'il faisait simplement trop froid. Mine de rien, on prend vraiment pour acquis ces choses-là... et nous sommes plutôt mésadaptés pour faire face à ces choses-là.
Bon... sondage du jour. Je vais chaque jour lire les nouvelles sur cyberpresse.ca. Je suis assez sélectif dans les articles que je lis, c'est-à-dire que je ne lis que ceux dont les titres m'attirent. Parmi les sujets inintéressants, j'insère le Tibet.
Ces temps-ci, on parle beaucoup du Tibet, et je ne sais même pas pourquoi, parce que je ne me suis jamais donné la peine de m'instruire à propos de ça, ni même de lire les articles qui étaient à portée de yeux pour essayer de m'introductionner à ce monotone sujet d'actualité.
Cyberpresse.ca a un sondage sur base quotidienne, dont la question est généralement en lien avec les sujets d'actualités traités dans les quotidiens. Par exemple, l'autre jour, on demandait aux gens sur quel sujet devrait le Parlement se pencher, les routes, le travail, l'éducation, l'immigration ou la langue. Si un gars de 16 ans tuait 24 personnes parce qu'il conduisait en état d'ébriété, on pourrait demander "devrait-on monter l'âge minimal pour obtenir un permis de conduire à 40 ans?".
Le sondage du jour est, "La situation au Tibet vous inquiète-t-elle?".
Ma première réaction a été simplement "euhhh... non". Je me suis dit qu'une vraie grosse majorité irait dire "non", parce que sérieusement... quand je me lève le matin, je ne me dis pas "j'espère que la situation au Tibet s'est améliorée". C'est vraiment ce que "s'en inquiéter" implique. Ça veut dire que ça me préoccupe, que j'y pense constamment, que ça m'affecte (difficultés de concentration, diminution de l'appétit, crises d'angoisses et idées noires, difficultés à intégrer des fonctions linéaires ou exponentielles (dont l'argument est linéaire), etc.). Et donc, la question est ridicule je trouve. Parce que c'est évident que la situation du Tibet ne m'"inquiète" pas.
Et pourtant... 71% (!) disent que ça les inquiète. C'est vraiment fou. Soit que les gens saisissent mal ce que "s'en inquiéter" implique, soit que les gens manquent d'honnêteté intellectuelle.
Par exemple, si on posait la question "Êtes-vous intelligent?", il serait difficile d'arriver à reproduire la distribution normale du Q.I. dans une population moyenne. Premièrement parce que personne ne pense qu'il est moins intelligent que la moyenne (ce qui est ridicule, parce qu'en moyenne, une personne sur deux le sera, parce que la distribution est symétrique par rapport à la moyenne), et aussi parce que c'est ça qu'il faut répondre, socialement.
Et j'ai l'impression que c'est la même chose ici. Je n'ai pas l'impression que tout le monde s'en inquiète tant. D'ailleurs, personne ne m'en a parlé, du Tibet. Personne. Par contre, si quelque chose d'important se passe là-bas et qu'on nous pose la question, est-ce qu'on ne se sentira pas obligé de faire comme si on s'y intéressait et qu'on s'y connaissait? Pour ne pas passer pour un cave ou pour un sans-coeur ?
Sérieusement... soyons honnêtes. 71%, c'est juste trop. C'est une écrasante majorité. Si ça préoccupe tant de monde, pourquoi ô pourquoi n'en entends-je pas parler ?
Le chauffage est reparti hier soir! Un peu après minuit, Patrick est venu me dire qu'il venait de repartir, et c'était vrai, parce que je sentais plein de chaleur tant manquée se diriger sans retenue vers ma main qui s'était positionnée au-dessus de mon fournisseur de chaleur personnel (le calorifère de ma chambre pour les intimes). Ça faisait entre 36h et 48h que le chauffage ne marchait plus / presque plus (je pense qu'il ne marchait simplement plus, mais je n'ai pas de preuve). Une nuit, j'ai dormi tout habillé parce qu'il faisait simplement trop froid. Mine de rien, on prend vraiment pour acquis ces choses-là... et nous sommes plutôt mésadaptés pour faire face à ces choses-là.
Bon... sondage du jour. Je vais chaque jour lire les nouvelles sur cyberpresse.ca. Je suis assez sélectif dans les articles que je lis, c'est-à-dire que je ne lis que ceux dont les titres m'attirent. Parmi les sujets inintéressants, j'insère le Tibet.
Ces temps-ci, on parle beaucoup du Tibet, et je ne sais même pas pourquoi, parce que je ne me suis jamais donné la peine de m'instruire à propos de ça, ni même de lire les articles qui étaient à portée de yeux pour essayer de m'introductionner à ce monotone sujet d'actualité.
Cyberpresse.ca a un sondage sur base quotidienne, dont la question est généralement en lien avec les sujets d'actualités traités dans les quotidiens. Par exemple, l'autre jour, on demandait aux gens sur quel sujet devrait le Parlement se pencher, les routes, le travail, l'éducation, l'immigration ou la langue. Si un gars de 16 ans tuait 24 personnes parce qu'il conduisait en état d'ébriété, on pourrait demander "devrait-on monter l'âge minimal pour obtenir un permis de conduire à 40 ans?".
Le sondage du jour est, "La situation au Tibet vous inquiète-t-elle?".
Ma première réaction a été simplement "euhhh... non". Je me suis dit qu'une vraie grosse majorité irait dire "non", parce que sérieusement... quand je me lève le matin, je ne me dis pas "j'espère que la situation au Tibet s'est améliorée". C'est vraiment ce que "s'en inquiéter" implique. Ça veut dire que ça me préoccupe, que j'y pense constamment, que ça m'affecte (difficultés de concentration, diminution de l'appétit, crises d'angoisses et idées noires, difficultés à intégrer des fonctions linéaires ou exponentielles (dont l'argument est linéaire), etc.). Et donc, la question est ridicule je trouve. Parce que c'est évident que la situation du Tibet ne m'"inquiète" pas.
Et pourtant... 71% (!) disent que ça les inquiète. C'est vraiment fou. Soit que les gens saisissent mal ce que "s'en inquiéter" implique, soit que les gens manquent d'honnêteté intellectuelle.
Par exemple, si on posait la question "Êtes-vous intelligent?", il serait difficile d'arriver à reproduire la distribution normale du Q.I. dans une population moyenne. Premièrement parce que personne ne pense qu'il est moins intelligent que la moyenne (ce qui est ridicule, parce qu'en moyenne, une personne sur deux le sera, parce que la distribution est symétrique par rapport à la moyenne), et aussi parce que c'est ça qu'il faut répondre, socialement.
Et j'ai l'impression que c'est la même chose ici. Je n'ai pas l'impression que tout le monde s'en inquiète tant. D'ailleurs, personne ne m'en a parlé, du Tibet. Personne. Par contre, si quelque chose d'important se passe là-bas et qu'on nous pose la question, est-ce qu'on ne se sentira pas obligé de faire comme si on s'y intéressait et qu'on s'y connaissait? Pour ne pas passer pour un cave ou pour un sans-coeur ?
Sérieusement... soyons honnêtes. 71%, c'est juste trop. C'est une écrasante majorité. Si ça préoccupe tant de monde, pourquoi ô pourquoi n'en entends-je pas parler ?
4 commentaires:
lol....
p-e que c du monde intello qui vont la dessus pis quils sinquietent pour vrai non? la validité externe (degré auquel les résultats peuvent se généraliser à d'autres populations, i.e. celle du québec ici) est très faible, parce que les personnes qui vont sur cyberpresse ne sont pas choisies au hasard (mais vraiment pas!) :):)
c un pensez-y bien de M. Métho
Y a différents degrés d'inquiétude.
Je peux être inquiet, me demander ce qui arrive sans que pour autant que ça m'obsède.
Le génocide culturel que fait subir la Chine au Tibétains m'inquiète.
Dans le sens que, je m'en fout pas, je ne suis pas rassuré et me demande ce qui va arrier. J'en rêve pas la nuit et je ne m'Assis pas en indien dans un coin en pleurant la situationau Tibet, mais je m'inquiète.
Je ne sais pas si le fait qu'ils parlent plus du Tibet ces temps-ci peut avoir un lien avec les Jeux Olympiques qui arrivent et qui auront évidemment lieu en Chine, et qu'il y a un certain mouvement de boycott des jeux à travers la planète justement à propos de la situation au Tibet mais aussi parce que la Chine empêche les Nations Unies d'intervenir au Darfour. Mais ça c'est une autre histoire.
Dans la conjoncture actuelle, une telle attitude est socialement justifiable. Le problème du Tibet n'est autre qu'une volonté collective de poursuivre dans un sens qui nous semble naturel. On ne peut se pencher sur une iquiétude aveugle sans s'interroger soit-même sur les valeurs d'une chine moderne en pleine explosion culturelle. D'ailleurs, la planète elle-même engendre son lot de réflexions soutenues par une organisation des Nations Unies de plus en plus victime de sa propre ligne de pensée. Il est impossible de séparer Tibet et démocratie progressive, en ce sens qu'un peuple de droit relate de contextes socio-économiques qui se font trop incisifs.
Vous avez sans doute également eu ces rélexions, je ne m'éterniserai donc pas plus longtemps.
Votre verbe "introductionner" a été admis au Dictionnaire des verbes qui manquent. Félicitations
Le comité Directeur
http://dictionnairedesverbesquimanquent.kamboo.com/2009/04/introductionner/
Publier un commentaire