mardi 11 mars 2008

Pelletage improvisé

Quand on est arrivé en décembre, il y avait déjà de la neige sur le balcon. J'avais essayé de l'enlever, mais il y avait une sorte de couche de glace en dessous, et comme ce n'était pas plaisant à retirer (et comme la porte ne s'ouvrait pas justement à cause de la glace), j'avais décidé de laisser faire.

Entre-temps, avec tous les centimètres de neige, je commençais à me dire qu'il faudrait que j'essaie de faire quelque chose à propos de ça. Surtout qu'on ne pouvait pas sortir par là, et c'est toujours bien d'avoir au moins deux issues, question de répondre aux imprévus (genre incendie). Puis, ce matin, dans le journal du métro, ça parlait de comment les toits de plusieurs immeubles se sont effondrés sous le poids de la neige. Je me suis dit que j'essaierais d'arranger ça.

Cet après-midi, donc, je m'improvisai pelleteur. Deux problèmes importants étaient présents (et le sont encore):
  1. On n'a pas de pelle;
  2. La porte ne s'ouvre pas.
Le premier point ne peut pas être résolu si facilement. Quant au deuxième, j'ai trouvé une pseudo-solution. La fenêtre dans la porte a un moustiquaire qui n'est pas fait pour être enlevé, mais qui est brisé, par lequel on peut se passer les bras et le corps et tout le tralala (c'est justement de même que, à la longue, je me suis ramassé avec 1001 marques sur le bras, comme si je m'étais fait égratigné par frimoune).

Pour ce qui est de la pelle, j'ai décidé d'y aller avec un balai. Mais tout compte fait, un balai ne servait pas à grand-chose, parce que tout ce que je pouvais faire c'était pousser la neige en bas, et ce n'est pas le type de choses que quelqu'un désire réellement. J'ai donc fini par prendre un bac que je me sers pour faire la vaisselle (quand je la fais, donc genre 3 fois depuis décembre). Pour mettre la neige dans le bac, je me suis servi d'un porte-poussières.

Bon, jusque-là, rien de fascinant. Sauf qu'il y avait vraiment beaucoup de neige... et quand ça a commencé à descendre, je me suis aperçu qu'il y avait beaucoup plus de glace qu'auparavant, et je me suis donc frotté à une épaisse couche de je-ne-bouge-pas. Le génie que je suis a eu une idée de lui-même; pourquoi ne pas fesser avec le manche du balai!

Bon... c'était une bonne idée. Mais le génie n'a pas enlevé le truc du balai là, l'affaire qui est vissé après le manche... et donc, coup après coup, j'ai fini par pêter le manche (une partie est encore vissée dans le truc du bas, et l'autre partie (la très très majeure partie du manche) est restée dans mes mains. Pour mes fins du moment, ce n'était pas grave (ça allait même mieux), mais bon... j'ai pêté un manche de balai.

Et après, je me disais "wow ça va vraiment mieux"... et je me suis demandé pourquoi je ne l'ai pas enlevé avant... je pense que je suis juste débile.

Me servant toujours du porte-poussières pour prendre la neige (et la glace à présent), il m'arrivait souvent de briser la glace avec le porte-poussières plutôt que le manche de balai quand il n'y en avait pas beaucoup. J'ai fait ça pendant un certain temps, jusqu'à ce que je décide par moi-même, intentionnelle et en toute connaissance de cause, qu'il avait vécu assez longtemps et que je devais le pêter.

J'ai donc brisé le porte-poussières. Cette fois-ci, pour mes fins du moment, il était réellement rendu inutilisable.

Et avec tout ça, il restait encore plein de neige et surtout de la glace (on ne peut toujours pas sortir). Je suis donc allé chercher mes gants, et j'ai commencé à faire ça avec mes mains. Je n'ai pas fait ça tellement longtemps, parce que c'était rendu déprimant, j'avais froid aux mains, aux pieds, et il faisait froid dans la maison, j'avais mal au dos, et j'étais tanné et j'avais faim.

Dans toute cette opération, j'ai:
  1. Brisé le manche à balai;
  2. Brisé le porte-poussières;
  3. Échoué à nous délivrer de notre prison à une sortie.
Ça c'est ça...

J'ai dit que je mettais la neige dans un bac que je me sers pour faire la vaisselle. C'est donc un bac, vous vous en douterez, qui n'est pas si gros que ça. Comme je ne peux pas jeter la neige dehors (soit ça tombe en bas et je tue quelqu'un, ou bien la neige qui provient du balcon est rejetée sur le balcon, et je n'ai pas réglé grand-chose), je faisais toujours des voyages pour aller vider le bac dans le bain.

À deux reprises, le bain était rendu plein et je faisais fondre la neige en mettant de l'eau chaude.

Et c'est là où je veux en venir.

Habituellement, je partais le robinet et je mettais le débit très fort à l'eau très chaude. Ça faisait fondre toute la neige qui était près du robinet. Je poussais un peu la neige qui était plus loin pour qu'elle puisse se saucer à l'eau de volcan elle aussi. Mais une fois de temps en temps, je partais la douche pour que la neige plus loin reçoive également de la lave. Malheureusement, ce n'était pas une méthode efficace, car les points touchés étaient très spécifiques, et le tout étant relativement très statique, rien ne fondait très bien. Mais je l'ai fait plusieurs fois, en remaniant toujours un peu la neige.

Je vous rappelle que l'eau est bouillante.

Après, quand je commençais à être écoeuré, je me suis dit que j'allais fermer l'eau. Il fallait donc que je tourne le robinet qui sert à réduire / arrêter le débit, qui se trouve à être justement très à côté de celui qui sert à activer la douche. Vraiment très à côté, de telle sorte qu'une personne moyennement distraite pourrait sûrement se tromper et activer la douche plutôt que d'arrêter l'eau.

:)

Je me suis douloureusement arrosé (et brûlé) le dos, l'épaule droite et le bras droit.

Intelligent hein?

2 commentaires:

Patrick a dit...

loll, une journée a péripéties comme on en voudrait tous..

Anonyme a dit...

il reste 2 solutions....aujourd'hui (mercredi) il fait doux, alors tu peux mettre du sel sur la glace et puisqu'il annonce très doux demain (en deça de 0) et bien tout va fondre tranquillement comme par magie.....2solutions en 1