mardi 4 mars 2008

Conduire

Aujourd'hui, en me rendant à l'école, j'étais dans le métro, et j'avais oublié de prendre le journal. J'étais donc assis, et j'avais tout le loisir de réfléchir (comme je le fais si souvent), et évidemment de faire une "introspection" (comme je le fais si souvent aussi, d'ailleurs).

Et là j'ai commencé à me rappeler d'une fois, quand je travaillais au Jean Coutu, où il avait fallu que je descende un meuble dans le sous-sol avec un autre gars (je ne me rappelle même plus qui... que Dieu me pardonne). Le meuble avait des portes où on mettait les circulaires de la semaine je pense, et comme le Jean Coutu était en rénovation, les propriétaires avaient changé de meuble, et ils voulaient qu'on le range dans le sous-sol. Et pendant qu'on le transportait, une porte s'est ouverte, et j'ai eu le doigt coincé (vraiment vraiment fort) entre la porte et le bureau.

Quand j'ai regardé mon doigt, on voyait plein de sang en dessous de la peau, mais la peau n'a pas fendu. Ah, les amis...

Ça a fait une grosse bulle de sang au bout de mon doigt à l'intérieur de la main, et c'était rendu vraiment beaucoup trop très sensible, et je ne pouvais plus vraiment me servir de ma main, parce que ça me gossait vraiment trop beaucoup. Je dois avoir attendu un bon 15 minutes, et j'ai bien vu qu'il n'y avait pas grand-chose à faire si je me résignais à attendre, ce que je n'ai évidemment pas fait.

Au début, je me suis dit que j'allais juste percer la peau en essayant de gosser après. Ah mais faites jamais ça. Jamais. C'est vraiment une des pires sensations qui m'aient été donné de vivre. Mais après coup, mon problème était encore présent --- c'est-à-dire que j'avais encore une bulle de sang au bout de mon doigt et que c'était ultra sensible.

Dans une pharmacie, il n'y a pas de médecins, mais il y a une pharmacienne. Alors je suis allé la voir (je pense qu'elle s'appelait Nicole, ouais, Nicole quelque chose), et je lui ai montré mon doigt, et je lui ai demandé comment faire pour faire exploser ça. Elle m'a suggéré de le laisser de même, mais elle m'a dit que si ça m'incommodait vraiment ("ah non c'est correct j'ai juste une bulle de sang vraiment immense au bout du doigt"), elle pourrait me donner une aiguille pour que j'essaie de percer ça. J'ai donc pris une aiguille qui est utilisée pour piquer les gens là... c'était une aiguille jetable.

Je ne me rappelle plus vraiment ce qui s'est passé après. Tout ce que je sais, c'était que
  1. Percer la peau n'était pas facile;
  2. Percer la peau n'était pas agréable;
  3. Percer la peau ne permettait pas d'obtenir un débit fantastique.
Et malheureusement, je ne me rappelle plus comment cette histoire s'est déroulée. Mais il me semble que j'avais réussi à faire couler un peu de sang, et ce de manière relativement continue, de telle sorte qu'à la fin de la soirée, mon doigt était rendu beaucoup moins pire, et que le lendemain c'était rendu correct... j'avais juste une sorte de couche de peau morte au-dessus du doigt qui était rouge vin. Et plus tard, en quelques jours, la peau pouvait s'arracher, un peu comme la peau sèche en dessous des pieds en revenant de la piscine, et c'est le fun à arracher!

Et ça m'a fait pensé quand je me suis coupé, parce que les deux fois, il y avait une chose sur ma main qui faisait que je ne pouvais pas me servir. Et c'est là que je me suis rappelé que quand je me suis coupé, il neigeait, et il avait fallu que je conduise et tout le tralala.

Et c'est là que je me suis rappelé que je conduisais tout le temps. Je conduisais pour aller à l'école environ 35 km pour aller, 35 km pour retourner (la distance aller versus retour était relativement constante, étonnamment). J'allais travailler à 10-11 km de chez moi, et c'était encore une fois (!) la même distance pour retourner. Des fois, quand Patrick venait chez nous, j'allais le chercher ou j'allais le mener vraiment tard le soir, et on parlait et on écoutait du Eminem, et on était sur la 116 et il faisait noir et il n'y avait personne alors je pouvais rouler "vite" (détrompez-vous, j'ai (presque --- en oubliant la fois où on est allé à Québec) toujours roulé d'une manière très responsable, et donc quand je dis "vite", je veux dire genre... 100 au lieu de 90 dans une zone de 90... quel délinquant).

Je sais pas, ça fait tellement longtemps que j'ai conduit. La dernière fois, c'était genre à 4h du matin quand mon père m'avait réveillé parce qu'il avait besoin que je conduise une auto de Longueuil à Saint-Jean-Baptiste (longue histoire, et je ne rentrerai pas dans les détails parce que ce n'est pas vraiment intéressant).

Et ce qui est désolant là-dedans, c'est que je ne pense pas avoir d'auto bientôt ("if ever"). Parce que je n'aime pas ça avoir à m'occuper d'une auto, je n'aime pas ça avoir à gaspiller de l'argent sur de l'essence, sur des plaques, sur des assurances, sur de l'huile, sur ces cochonneries-là. Je suis un fervent défenseur et admirateur du transport en commun (quand il est disponible et accessible, comme à Longueuil ou à Montréal), et je ne pense pas que je vais changer. Surtout que, voir comme je suis parti, je pense que je vais travailler dans un centre-ville pas mal toute ma vie... et jamais, au grand jamais je n'irai dans un centre-ville d'une métropole (genre Montréal) en auto, parce que c'est ma mort et je ne veux pas être mouru.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

lolllll trop hot tes histoires ... j'aimerais avoir une vie aussi palpitante que la tienne. Tu as réussit à faire retarder mon étude d'un bon 5 minutes !!!

aaah Québec !! tu roulais combien 160-170 ? entk il t'aurait fallu un autre cadran de vitesse ça c'est certain !!!

Seigneur a dit...

lol, on a roulé jusqu'à 130 environ... et le minimum qu'on a roulé cétait genre 60 ou 70 (je sais pas si tu te rappelles, mais près de québec, sainte-foy ou peu importe où est-ce que c'était, y'avait une méga grosse côte (je pense que c'était quand on avait passé tout droit), et le pauvre petit bazou arrivait pas à monter la côte... tout le monde nous dépassait, et on roulait genre60 ou 70 là...).