dimanche 16 novembre 2008

Psychologie: Thirty-Eight Who Saw Murder Didn't Call the Police

Peut-être en avez-vous déjà entendu parler. Ça s'est passé en 1964, et ça a déclenché un immense domaine de recherche en psychologie social: le comportement d'aide.

Que s'est-il passé en 1964 ?, outre le fait que l'étrangleur de Boston avait finalement cessé (ou était sur le point de cesser?) ses meurtres. Une jolie jeune demoiselle du nom de Kitty Genovese s'est faite poignarder dans son immeuble à appartements à 3h15 du matin. Rien de spécial jusque-là, étant donné que ça se passe aux États-Unis. En rampant sur le sol, la victime aurait crié "Oh my God, he stabbed me! Help me!". Une seule personne serait sortie de son appartement et aurait simplement demandé, gentiment, au méchant vilain de partir (ce qu'il fit d'ailleurs). Mais on laissa Kitty se démarder avec son coup de couteau, pour ainsi dire.

Dix minutes plus tard, le pas fin revient alors que Kitty est toujours sur le plancher; il la poignarde quelques fois de plus (mais encore une fois, aucune surprise... (ça se passe aux États)). Et puis il la viole, ayant tout le temps voulu. Je vous rappelle que ça se passe dans le passage d'un bloc appartements.

Et finalement, au moins 30 minutes après le début de l'assault, la police est finalement contactée. Le lendemain, cet incident fait la une du New York Times avec un titre choc: Thirty-Eight Who Saw Murder Didn't Call the Police.

Bien sûr, il s'agit là de sensationnalisme; tous les habitants du bloc n'auraient potentiellement pu entendre les cris de la victime (et même l'incident en tant que tel). Toutefois, il y aurait eu au moins une douzaine (12 !!!!!) de personnes qui auraient pris conscience de l'incident, et qui n'auraient pas appelé la police.

Cet incident a donné naissance au bystander effect (aussi connu sous le nom du Genovese syndrom). En fait, il s'agit du principe de diffusion de la responsabilité, maintenant étudié en psychologie sociale: plus il y a de personnes pouvant apporter de l'aide à une personne en besoin immédiat, moins il y aura de personnes qui agiront. Inversement, si l'incident se produit dans une pièce où la victime et l'aidant potentiel sont seuls, il est presque certain que l'aidant potentiel va effectivement porter secours à la personne.

Si ça vous intéresse, Wikipépé est toujours là pour vous:

2 commentaires:

Seigneur a dit...

wikipépé, lol...

c'est comme je te dis toujours le samedi soir en écoutant nos émissions de fous... quand la vie d'un être humain est en danger, les autres êtres humains oublient leurs différences et s'unissent afin de venir en aide à la personne (sans égard à la race, aux croyances, aux capacités informatiques, à la vitesse de lecture, à leur repas préféré, à la langue parlée, au nombre de boucles d'oreilles qu'ils portent, la taille de leurs chaussures, la couleur de leurs cheveux, leur quotient intellectuel).

Paradoxalement, ce sont les GHOSTS qui s'occupent des méchants, comme dans la dramatisation suivante:

- Please send backup
- Backup is on its way
- Oh, the Ghosts are her--Oh they're gone---OHHH! HE'S DEAD, THEY KILLED HIM HE'S DEAD!

Patrick a dit...

lolololol.... ah jen peux pu.. pendant le premier paragraphe je pompais et pompais jusqua donner des coups (INNOFENSIFS INQUIETE TOI PAS) sur ma souris..