mercredi 25 mars 2009

Psychologie: conditionnement classique, surdose et psychoneuroimmunologie

Quel est donc le lien qui unit le conditionnement classique, la surdose (overdose, d'héroïne notamment), et la psychoneurimmunologie?

Conditionnement classique

Je me ferai bref sur cette question, parce que c'est simple à comprendre, et parce que c'est très connu. Ça doit être à la première chose que les gens pensent quand on leur parle de psychologie... ça ou bien le développement du soi, mais en tout cas. (ENHANCE YOUR PENIS SIZE AND YOUR SELF)

Le conditionnement classique, c'est quand on associe un stimulus (inconditionnel) qui déclenche une réponse innée à un stimulus neutre (qui ne déclenche aucune réponse particulière), de telle sorte que le stimulus neutre finit lui aussi par provoquer la réponse innée, sans avoir à présenter le stimulus inconditionnel.

exemple: on vous souffle dans l'oeil, vous clignez de l'oeil. Mais à chaque fois qu'on s'en vient pour vous souffler dans l'oeil, juste avant, on fait brasser une petite clochette (ce son = stimulus neutre au départ). Tout de suite après avoir fait jouer la clochette, on vous souffle dans l'oeil. À la longue, vous allez cligner de l'oeil au son de la clochette avant même qu'on vous ait soufflé dans l'oeil.

Psychoneuroimmunologie

À ce que je sache, la psychoneuroimmunologie s'intéresse à l'impact du conditionnement classique sur la réponse immunitaire. Par exemple, on injecte un médicament à des rats; le corps des rats produit des anticorps, ce qui est excellent pour leur santé (vous l'aurez deviné). À chaque fois qu'on leur injecte le médicament, leur corps produit des anticorps -- c'est normal, c'est leur réponse innée, et ils n'ont aucun contrôle là-dessus. Par contre, après avoir fait ça par exemple 10 fois, la 11ième fois si on les repique mais qu'on leur injecte seulement de l'eau saline, leur corps va quand même produire les anticorps! C'est ce qui arrive quand quelqu'un entre dans un hôpital: tout de suite, le corps réagit différemment, il se met à produire plus d'anticorps, etc.

Le satané lien avec la surdose

Un phénomène similaire à celui des anticorps sous le contrôle d'une piqûre -- peu importe son contenu -- est celui de la surdose à l'héroïne. Dans la majorité des cas, ceux qui font une surdose (qui survivent ou pas) la font après s'être piqués à l'héroïne dans un endroit inhabituel. Par exemple, ils se piquent tout le temps chez eux, et on les retrouve mort dans une toilette de restaurant parce qu'ils n'ont pas pu attendre d'être entrés chez eux. Pourquoi?

Le conditionnement classique serait à la base de la tolérance à l'héroïne. Au début, quand les doses sont encore petites, le corps réagit à l'héroïne après avoir reçu celle-ci. Au fil du temps, les signaux environnementaux (par exemple, 8h du soir, dans le salon, sur le divan, etc.) avertissent le corps des effets de l'héroïne qui s'en viennent; celui-ci se défend donc en avance. C'est pourquoi à la longue on a besoin de plus grandes doses: le corps s'est adapté, il se défend mieux.

Or, ce qui arrive donc dans le cas de ces fameuses surdoses dans des environnements atypiques, c'est que les stimuli neutres maintenant conditionnés, qui avertissent l'avènement de l'héroïne, ne sont plus là. Le corps ne se prépare donc pas à l'avance aux effets de l'héroïne. Et l'héroïnomane, complètement ignorant quant aux fondements mêmes du conditionnement classique, ne se doutant de rien donc, s'injecte une dose aussi grande qu'il le fait d'habitude. Et le corps, pris par surprise, lève le drapeau blanc.

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