Tellement d'histoires à raconter. Dans l'ordre: neige, klaxon, dodo, Phil et dodo (mais pas le même dodo que tantôt... vous pouvez voir ça un peu comme une image à chaque fois, chacune faisant référence à une histoire différente – c'est mélangeant, mais je pense qu'avec un effort de votre part, on en sortira tous vivants).
Je pense que l'histoire de « neige » est évidente. À matin, c'était écrit qu'il y avait eu une tempête, des choses de même... je me suis dit ça y'est, les maudits communistes ont trouvé le moyen de prendre contrôle des médias dans la province et faire croire que les méchants capitalistes avaient ensevelit les différentes régions du Québec dans une épaisse couche de neige afin de de détruire l'environnement et de prendre contrôle du monde. Sans en faire tout un plat, donc, entre autres parce que je suis capitaliste moi-même, je procédai à la prise de douche quotidienne ainsi qu'au mangeage de toasts (« rôties ») en guise de déjeuner.
Mais c'est en sortant, oh, c'est en sortant... cette mousse qui coulait des cieux et qui tapissait généreusement les sols. Cette ouate, disais-je donc, qui prenait tout l'espace disponible, était bel et bien omniprésente. Naturellement qu'aucune maudite charrue avait passé pour pousser ces larmes opaques en dehors de mon chemin. Je pris donc mon courage à deux mains et affrontai ce que je ne pourrais décrire que d'une seule manière: troisième guerre mondiale. Évidemment, cette randonnée pédestre qui s'étala sur trois bonnes minutes (le temps de sortir de ma rue) se termina sur un coup d'éclat, ou même un coup d'état: aussitôt que je sors de la rue, BANG... la charrue arrive. Dieu est contre moi, mais ça c'est pas nouveau.
Ça c'était la partie de la « neige », qui, rappelle-je, n'avait rien d'étonnant.
Nous entrons maintenant dans la partie « klaxon ». Pour les gens qui se comprennent pas, j'entends par là « cri de bazou » (le bruit que fait une auto quand on lui pèse sur le ventre). J'attendais l'autobus pour aller à l'école (il neige et les anges pleurent, mais je n'arrêterai pas de m'instruire pour autant, non monsieur), et naturellement qu'il n'arrivait pas (réf. première histoire).
Il devait être au moins 10 minutes en retard. Et c'est là que retentit le doux cri d'un autobus, de l'autre bord de la rue. Ne comprenais-je point ce qui se passât (??), je regardai et je vis que le chauffeur me faisait fébrilement signe de venir embarquer dans cet autobus-là. Ce qu'il y a de très appréciable dans ce geste, outre le fait que le chauffeur ait pris la peine de me signifier sa présence, est qu'il n'y a même pas d'arrêt là où il s'est arrêté. Il s'est donc arrêté là expressément pour répondre à mon besoin le plus criant, celui de m'instruire, évidemment. L'histoire d'un moment, j'étais donc le centre du monde.
Et c'est ça qui termine la partie de « klaxon », qui était beaucoup moins intuitive que la première, mais d'un niveau toutefois comparable à ma prochaine histoire (« péripétie ») qui s'appelle « dodo » (le premier, pas le deuxième, le deuxième faisant référence à une autre histoire que vous aurez le bonheur de lire plus tard, si vous la lisez plus tard).
Le trajet en autobus était interminable. Ici, interminable est une manière de parler – en effet, je suis chez moi présentement, et puisque vous savez que j'étais dans l'autobus tout à l'heure, vous devez bien conclure que le trajet (du moins, le mien) s'est terminé un moment ou un autre. Vous n'avez pas d'information, cependant, sur la durée dudit trajet, et c'est là où l'expression « interminable » prend tout son sens. Quoi qu'il en soit, ce trajet était vraiment long, à cause de toute cette douillette sur les routes (réf. première histoire). Et puisque plusieurs autobus avaient de la difficulté à assurer le service habituel, et que j'habite (présentement, mais plus pour longtemps) dans la quatrième plus grande ville de la province (bientôt la première – je vais deviendre Montréallois), l'autobus était congestionné de gens (« il en avait le nez plein »). En tout cas. Éventuellement, le trajet interminable s'est terminé, en bonne et due forme. J'attendai que tous et toutes (toutes et tous pour les féministes) soient sortis avant de commencer à me lever. Il y a toujours quelqu'un qui attend plus longtemps que les autres, qui se dit sûrement « allez-y, moi je ne suis pas pressé, et puis vous voyez bien qu'il y a beaucoup de gens... rien ne sert de courir, il faut partir à point! ». Je suis ce type de personne. Lorsque l'autobus fut (quasiment) vide, je remarquai (je suis très, très observateur) qu'une jeune dame dormait (d'où « dodo ») dans le dernier banc de l'autobus, pas très loin du mien. Ce qui m'outra (j'exagère dans mon choix de mots, mais je suis un romantique qui enlace la langue française), c'est que personne ne l'avait réveillée. Et la pauvre était donc vouée à son sort, c'est-à-dire de rester dans le monde du dodo, et de se faire réveiller plus tard par le chauffeur (peut-être même un autre, si ça se trouve!), et être loin de l'entrée principale, et plein d'inquiétude (qui aurait peut-être mené vers une crise cardiaque, qui sait... je ne lui ai pas demandé si elle avait une déformation cardiaque). J'ai donc décidé, dans un geste euphorique et complètement bon, de la réveiller pour qu'elle puisse quitter l'autobus comme tout le monde, dans un certain ordre naturel (« l'Ordre Naturel des choses »).
Ça, c'était l'histoire du dodo, qui aurait pu s'appeler « réveil » aussi, mais j'ai décidé d'appeler ça dodo parce que c'est ça que j'ai choisi. Entre vous, quand vous parlerez de mes aventures à vos amis ou à votre famille, vous pourrez parler de cette histoire comme étant celle du « réveil », de manière interchangeable avec son appellation actuelle. Je vous en donne le droit (à condition que vous mentionniez que vous avez changé l'histoire pour vous donner de l'importance).
La quatrième histoire, « Phil », vaut vraiment la peine d'être ententée. J'étais assis avec Axel au rez-de-chaussé du pavillon Président-Kennedy de l'Université du Québec à Montréal aujourd'hui, où je suis allé m'instruire comme un grand garçon. En arrière de moi, il y avait une fille. Elle avait l'air normal, pour tout vous dire. Je ne lui ai pas demandé son nom, alors je ne pourrai pas vous le dire. Peut-être qu'elle n'en avait même pas, mais malheureusement, il s'agit de quelque chose qui restera un mystère pour nous tous jusqu'à jamais (jusqu'à ce qu'on l'apprenne, si on l'apprend un jour). Mais dans sa normalité la plus banale, une chose, que dis-je, une horrible chose émanait de son être qui m'apparaissait maintenant comme beaucoup moins normal que tout à l'heure. Il y avait un Phil blanc qui pendouillait sur le capuchon de son chandail. Et c'est fatigant quand ça arrive ça. Si c'est un ami, on lui dit, « hey, tu as un Phil blanc qui pendouille de ton chandail sur ton capuchon », c'est pas un problème. Un peu de gêne, des regards qui s'évitent, des paroles bafouées, mais rien de grave (« ça se fait »). Mais elle... ni Axel, ni moi ne pouvions lui faire part de cette... cette... les mots me manquent. J'essaie de dire « maladie ravageante », mais ça décrit trop mal la manière hideuse que cet être blanc vivait au sein de son hôte, tel un virus. Un ver. En tout cas... au début, c'était endurable, mais plus le temps avançait, et plus ça me démangeait. Un moment donné, elle était relativement près de moi, et je voyais – sentais – l'extraterrestre sur son capuchon. Il était si près. Alors je me dis, « ça y'est, coup de grâce ».
Oh, les amis... Le Phil, le Phil qui pendouillait qui n'avait pas sa place là... avait, tout compte fait, sa place là. Ce n'était pas un Phil nowhere. Il sortait de son capuchon... on ne pouvait pas l'ôter de même, il aurait fallu le couper avec des ciseaux. Mais évidemment, lorsque je tirai de toutes mes forces (dans le but de rendre l'opération la plus subtile et la plus courte qui soit, ironiquement) sur cet engin, je tirai plutôt sur son capuchon (parce qu'il y était accroché, comme sur une bouée en pleine mer). Ah... en tout cas... J'ai été chanceux, parce qu'elle ne s'est aperçue de rien. Mais disons qu'après, j'étais très silencieux et très gentil et que je ne bougeais plus et que je trouvais que le temps se dilatait (encore, oui) vraiment beaucoup. Donc, je pense que si quelque chose doit être retiré de cette histoire – une sorte de leçon – ce serait la chose suivante: Laissez les Phil tranquilles.
Et pour conclure, je dois parler de « dodo », qui se trouve à être la deuxième histoire ayant le même nom, mais qui, étrangement, ne ressemble pas du tout à la première. Ironie du sort ou mauvais titre ? Seul Dieu, cet Être Suprême, saurait le dire.
Vous l'appellerez « l'histoire sans fin ».
Je pense que l'histoire de « neige » est évidente. À matin, c'était écrit qu'il y avait eu une tempête, des choses de même... je me suis dit ça y'est, les maudits communistes ont trouvé le moyen de prendre contrôle des médias dans la province et faire croire que les méchants capitalistes avaient ensevelit les différentes régions du Québec dans une épaisse couche de neige afin de de détruire l'environnement et de prendre contrôle du monde. Sans en faire tout un plat, donc, entre autres parce que je suis capitaliste moi-même, je procédai à la prise de douche quotidienne ainsi qu'au mangeage de toasts (« rôties ») en guise de déjeuner.
Mais c'est en sortant, oh, c'est en sortant... cette mousse qui coulait des cieux et qui tapissait généreusement les sols. Cette ouate, disais-je donc, qui prenait tout l'espace disponible, était bel et bien omniprésente. Naturellement qu'aucune maudite charrue avait passé pour pousser ces larmes opaques en dehors de mon chemin. Je pris donc mon courage à deux mains et affrontai ce que je ne pourrais décrire que d'une seule manière: troisième guerre mondiale. Évidemment, cette randonnée pédestre qui s'étala sur trois bonnes minutes (le temps de sortir de ma rue) se termina sur un coup d'éclat, ou même un coup d'état: aussitôt que je sors de la rue, BANG... la charrue arrive. Dieu est contre moi, mais ça c'est pas nouveau.
Ça c'était la partie de la « neige », qui, rappelle-je, n'avait rien d'étonnant.
Nous entrons maintenant dans la partie « klaxon ». Pour les gens qui se comprennent pas, j'entends par là « cri de bazou » (le bruit que fait une auto quand on lui pèse sur le ventre). J'attendais l'autobus pour aller à l'école (il neige et les anges pleurent, mais je n'arrêterai pas de m'instruire pour autant, non monsieur), et naturellement qu'il n'arrivait pas (réf. première histoire).
Il devait être au moins 10 minutes en retard. Et c'est là que retentit le doux cri d'un autobus, de l'autre bord de la rue. Ne comprenais-je point ce qui se passât (??), je regardai et je vis que le chauffeur me faisait fébrilement signe de venir embarquer dans cet autobus-là. Ce qu'il y a de très appréciable dans ce geste, outre le fait que le chauffeur ait pris la peine de me signifier sa présence, est qu'il n'y a même pas d'arrêt là où il s'est arrêté. Il s'est donc arrêté là expressément pour répondre à mon besoin le plus criant, celui de m'instruire, évidemment. L'histoire d'un moment, j'étais donc le centre du monde.
Et c'est ça qui termine la partie de « klaxon », qui était beaucoup moins intuitive que la première, mais d'un niveau toutefois comparable à ma prochaine histoire (« péripétie ») qui s'appelle « dodo » (le premier, pas le deuxième, le deuxième faisant référence à une autre histoire que vous aurez le bonheur de lire plus tard, si vous la lisez plus tard).
Le trajet en autobus était interminable. Ici, interminable est une manière de parler – en effet, je suis chez moi présentement, et puisque vous savez que j'étais dans l'autobus tout à l'heure, vous devez bien conclure que le trajet (du moins, le mien) s'est terminé un moment ou un autre. Vous n'avez pas d'information, cependant, sur la durée dudit trajet, et c'est là où l'expression « interminable » prend tout son sens. Quoi qu'il en soit, ce trajet était vraiment long, à cause de toute cette douillette sur les routes (réf. première histoire). Et puisque plusieurs autobus avaient de la difficulté à assurer le service habituel, et que j'habite (présentement, mais plus pour longtemps) dans la quatrième plus grande ville de la province (bientôt la première – je vais deviendre Montréallois), l'autobus était congestionné de gens (« il en avait le nez plein »). En tout cas. Éventuellement, le trajet interminable s'est terminé, en bonne et due forme. J'attendai que tous et toutes (toutes et tous pour les féministes) soient sortis avant de commencer à me lever. Il y a toujours quelqu'un qui attend plus longtemps que les autres, qui se dit sûrement « allez-y, moi je ne suis pas pressé, et puis vous voyez bien qu'il y a beaucoup de gens... rien ne sert de courir, il faut partir à point! ». Je suis ce type de personne. Lorsque l'autobus fut (quasiment) vide, je remarquai (je suis très, très observateur) qu'une jeune dame dormait (d'où « dodo ») dans le dernier banc de l'autobus, pas très loin du mien. Ce qui m'outra (j'exagère dans mon choix de mots, mais je suis un romantique qui enlace la langue française), c'est que personne ne l'avait réveillée. Et la pauvre était donc vouée à son sort, c'est-à-dire de rester dans le monde du dodo, et de se faire réveiller plus tard par le chauffeur (peut-être même un autre, si ça se trouve!), et être loin de l'entrée principale, et plein d'inquiétude (qui aurait peut-être mené vers une crise cardiaque, qui sait... je ne lui ai pas demandé si elle avait une déformation cardiaque). J'ai donc décidé, dans un geste euphorique et complètement bon, de la réveiller pour qu'elle puisse quitter l'autobus comme tout le monde, dans un certain ordre naturel (« l'Ordre Naturel des choses »).
Ça, c'était l'histoire du dodo, qui aurait pu s'appeler « réveil » aussi, mais j'ai décidé d'appeler ça dodo parce que c'est ça que j'ai choisi. Entre vous, quand vous parlerez de mes aventures à vos amis ou à votre famille, vous pourrez parler de cette histoire comme étant celle du « réveil », de manière interchangeable avec son appellation actuelle. Je vous en donne le droit (à condition que vous mentionniez que vous avez changé l'histoire pour vous donner de l'importance).
La quatrième histoire, « Phil », vaut vraiment la peine d'être ententée. J'étais assis avec Axel au rez-de-chaussé du pavillon Président-Kennedy de l'Université du Québec à Montréal aujourd'hui, où je suis allé m'instruire comme un grand garçon. En arrière de moi, il y avait une fille. Elle avait l'air normal, pour tout vous dire. Je ne lui ai pas demandé son nom, alors je ne pourrai pas vous le dire. Peut-être qu'elle n'en avait même pas, mais malheureusement, il s'agit de quelque chose qui restera un mystère pour nous tous jusqu'à jamais (jusqu'à ce qu'on l'apprenne, si on l'apprend un jour). Mais dans sa normalité la plus banale, une chose, que dis-je, une horrible chose émanait de son être qui m'apparaissait maintenant comme beaucoup moins normal que tout à l'heure. Il y avait un Phil blanc qui pendouillait sur le capuchon de son chandail. Et c'est fatigant quand ça arrive ça. Si c'est un ami, on lui dit, « hey, tu as un Phil blanc qui pendouille de ton chandail sur ton capuchon », c'est pas un problème. Un peu de gêne, des regards qui s'évitent, des paroles bafouées, mais rien de grave (« ça se fait »). Mais elle... ni Axel, ni moi ne pouvions lui faire part de cette... cette... les mots me manquent. J'essaie de dire « maladie ravageante », mais ça décrit trop mal la manière hideuse que cet être blanc vivait au sein de son hôte, tel un virus. Un ver. En tout cas... au début, c'était endurable, mais plus le temps avançait, et plus ça me démangeait. Un moment donné, elle était relativement près de moi, et je voyais – sentais – l'extraterrestre sur son capuchon. Il était si près. Alors je me dis, « ça y'est, coup de grâce ».
Oh, les amis... Le Phil, le Phil qui pendouillait qui n'avait pas sa place là... avait, tout compte fait, sa place là. Ce n'était pas un Phil nowhere. Il sortait de son capuchon... on ne pouvait pas l'ôter de même, il aurait fallu le couper avec des ciseaux. Mais évidemment, lorsque je tirai de toutes mes forces (dans le but de rendre l'opération la plus subtile et la plus courte qui soit, ironiquement) sur cet engin, je tirai plutôt sur son capuchon (parce qu'il y était accroché, comme sur une bouée en pleine mer). Ah... en tout cas... J'ai été chanceux, parce qu'elle ne s'est aperçue de rien. Mais disons qu'après, j'étais très silencieux et très gentil et que je ne bougeais plus et que je trouvais que le temps se dilatait (encore, oui) vraiment beaucoup. Donc, je pense que si quelque chose doit être retiré de cette histoire – une sorte de leçon – ce serait la chose suivante: Laissez les Phil tranquilles.
Et pour conclure, je dois parler de « dodo », qui se trouve à être la deuxième histoire ayant le même nom, mais qui, étrangement, ne ressemble pas du tout à la première. Ironie du sort ou mauvais titre ? Seul Dieu, cet Être Suprême, saurait le dire.
Vous l'appellerez « l'histoire sans fin ».
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