Mes talents de philosophe

Vous savez, j'utilise depuis environ 2006 un service de "data hosting" qui s'appelle eSnips. Si je me rappelle bien, j'avais commencé à utiliser ça pendant qu'Axel et moi faisions notre projet d'intégration en mathématiques au cégep. Je n'avais peut-être pas de clé USB, ou en tout cas, je n'en étais pas fringant, et je m'en servais donc pour "transporter" (accéder à) des choses de chez nous à l'école.

Je ne m'en suis jamais servi beaucoup, notamment parce que je n'aime pas faire confiance à ces sites-là "à long terme" (mais bon... ça fait longtemps que ça marche, et ça marche encore). Je n'aime pas ça parce que je me mets dans une situation où je dépends de quelque chose qui est hors de mon contrôle. Au même titre que je dépends de Google pour mes courriels, par exemple.

Gmail ne me dérange pas, parce que c'est gros et big et connu. D'un autre côté, quand j'ai joint eSnips, c'était encore petit et cheap, et c'était en pleine expansion, et je me disais que ça pouvait crasher à tout moment.

Mais bon, c'est pas là où je veux en venir.

J'y suis allé hier pour voir ce qu'il y avait dans mon compte (dans l'espoir de 1) changer un réglage quelconque que je n'ai pas réussi à changer, et 2) voir si quelque chose que je cherchais y était -- eh! non). J'ai trouvé des perles les amis... des perles.

J'ai retrouvé trois travaux du cégep. Deux de philosophie, l'un de français. Le premier de philosophie (que j'appellerai Protagoras), je l'avais coulé (environ 50%). Le deuxième, que j'appellerai Kant, était absolument excellent, et j'avais eu une excellente note (genre 86%, et considérant que ma moyenne était d'environ 55%... lol...). Le troisième travail, un travail en français (que j'appellerai Le Parfum) m'avait valu l'une des meilleures notes de la classe (environ 95%).

Voici des citations sélectionnées de chacun de ces travaux qui montrent que je suis la personne la plus intelligente sur Terre (je n'ai pas toujours été le fin écrivain et fin penseur que je suis aujourd'hui, apparemment).

Je vous rappelle que les textes suivants sont des textes soutenus.

Aussi, avant de me faire accuser de quoi que ce soit, j'aimerais mentionner que je ne pensais pas ce que j'écrivais dans Le Parfum -- j'ai écrit tout ce que la professeure voulait entendre (d'où ma note magistrale).

Et!!, je suis psychologue amateur.


Protagoras

Tout d'abord, notons que l'éthique est à la morale ce que le juge est au criminel; elle juge sa contrepartie. En fait, l'éthique est le regard subjectif porté sur la morale, ce qui permet à toute société de parfaire ladite morale.

De plus, dans l'extrait présenté, Protagoras touche également de plein fouet l'aspect de la loi dans la société.

Kant

Lorsqu'il dit qu'un prêtre qui n'adhère pas à ce qu'il dit, mais qui n'a pas le choix de le dire car c'est un engagement qu'il a pris, nous ne pouvons conclure autre chose que ceci: cet engagement est impropre à la nature de la personne dite « prêtre », et est néfaste pour sa propre personne.

Je ne pense pas que nous sommes parvenus à une majorité « universelle » à un quelconque moment de notre histoire, même de nos jours. Surtout de nos jours, en fait.

Je ne remets pas en doute que des gens ici et là atteignent la majorité; [...]

Malheureusement, on ne peut que constater certains méfaits de l'évolution. Par exemple, on retire les cours de philosophie de nos systèmes d'éducation. On change nos habitudes de vie: on ne lit plus, en général, et on ne se pose plus les questions existentielles qui ont fait réfléchir plus d'un philosophes quelques siècles plus tôt.

Parce que ce n'est pas réellement l'impression que ça me donne.

Nous ne vivons plus avec d'autres humains, ou du moins, l'appréciation que nous avons de tous et de chacun, ainsi que de la vie que nous vivons parmi nos semblables, est de plus en plus minime, et chacun fait de sa propre vie un objet extérieur à ce que fut jadis une unité.

Le Parfum

Sigmund Freud, fondateur de la science psychanalytique, développa une théorie impressionnante qui expliquerait vraisemblablement le processus d'individuation de l'humain; le complexe d'Oedipe.

Métaphoriquement, cette caverne représente en fait l'utérus de la mère; il tente de renaître.

Indubitablement, ce cheminement le poussera à vouloir atteindre une certaine unicité, c'est-à-dire d'être une personne bien distincte, se détacher des autres.

Après la scène de la caverne, c'est-à-dire après sa renaissance, il désire s'affirmer en tant qu'individu, une bonne fois pour toutes.

Grenouille ne viole pas ces filles, pas sexuellement, du moins.

[...] il commet l'inceste psychanalytique oedipien avec sa mère.