Tam tam

Salut très jeunes genses

Dans le cadre de ma thèse d'honneur (i.e., dans le cadre d'un projet de recherche en psychologie sociale à l'UQAM...), je dois faire remplir des questionnaires. Le questionnaire consiste en fait en une petite mise en situation, et des questions à répondre par rapport à la situation décrite -- ça tient sur une page recto (pas de verso!!! c'est un argument fort pour inciter le monde à répondre), et ça prend 5 minutes gros maximum à remplir.

Mais enfin. La fille qui est en thèse d'honneur et moi, on doit en faire remplir 270... ça c'est moins drôle. Alors il nous faut des bons spots pour trouver des gens bienveillants qui acceptent de répondre.

Et là entrent en jeu les tam tam!!! Les tam tam, c'est le dimanche après-midi sur le Mont Royal (à Montréal Beach, station Mont Royal sur la ligne orange, à 2 stations de Berri-UQAM). C'est un rassemblement "spontané" (selon un site -- de toute évidence il faut revoir la définition de spontané) de musiciens sur le Mont Royal, depuis longtemps déjà je pense, et qui jouent du tam tam pendant des heures.. jusque dans la soirée je pense. Ce n'est même pas un événement organisé par la Ville (c'est pourquoi on dit "spontané") -- mais ils envoient des policiers à chevaux une fois de temps en temps. Il y a des CENTAINES de personnes, surtout de notre âge (disons, 17-28 ans). Ils sont là juste pour vedger... ils amènent une nappe et se couchent là-dessus. Moi je regarde les culs quand je passe de nappe en nappe.

Beaucoup de bière, beaucoup de pot

Il y a beaucoup de bière là-bas. Beaucoup de pot aussi. Et voilà qui est dit. (D'ailleurs, j'y suis allé 2 fois, et au total je me suis fait offrir du pot 4 fois, par du monde pas subtil pentoute -- "tu cherches tu du weed?")

Le monde là-bas

Ce sont pour la plupart des genses plus que sympathiques. Par contre (ISSSHHHH !!!), il y a BEAUCOUP d'anglophones. En y allant, je vois BEAUCOUP de plaques de l'Ontario dans la rue, aucune idée pourquoi mais honnêtement allez-vous-en chez vous. Les anglophones sont la principale raison pour laquelle le taux d'acceptation de réponse à mon questionnaire n'est pas PARFAIT (ce n'est pas parce qu'ils sont bêtes, c'est parce que le questionnaire est en français -- ma phrase donne l'impression qu'ils sont pas parlables... dommage)

Philippe m'a dit qu'il y a beaucoup d'anglophones parce que le Mont Royal c'est un coin de riches, et que les riches au Québec ce sont des anglophones. Il a aussi dit qu'ils étaient juifs... "Juifs" ? Ça y'est, j'ai perdu intérêt.

Avant d'aller aux tam tam pour la première fois pour aller passer mes questionnaires, j'avais tenté ma chance au parc Lafontaine (Montréal), où les gens sont beaucoup plus âgés (~ 45-50 ans).. le taux de réponse doit avoir été de genre 5/10 -- et y'en a de loin que je voyais faire ce que j'appelle le camel action (ils me voyaient arriver avec ma pile de questionnaires et ils se préparaient déjà à me cracher dans la face). Laissez-moi vous dire que les tam tam, *même* si c'est plein d'anglophones, c'est pas pire pentoute après avoir fait le parc Lafontaine.

Anecdotes

Rien de très intéressant, mais quelques petites anecdotes:

• la 1ère fois (sur les 2) où j'y suis allé, les PREMIÈRES personnes à qui j'ai demandé -- avec tout le stress que ça implique -- ont été plus que gentilles, ils étaient là parce que c'était la fête d'un gars, et ce gars-là m'a offert un morceau de leur gâteau! (et ce n'est pas la seule fois où quelqu'un m'a offert quelque chose qui traînait sur leur satanée nappe)
• un gars m'a dit, "tu devrais aller au cégep du Vieux-Montréal, t'aurais plein de réponses... tu verrais plein de monde en train de se rouler un joint HAHAHA" -- ce gars-là était sur sa nappe, les cheveux dans face, en train de se rouler un joint... il s'en est rendu compte juste quand je lui ai fait remarquer
• je suis arrivé à une nappe d'anglophones un moment donné, ils ont refusé de répondre à mon questionnaire, mais j'en ai eu pour mon argent quand un des gars m'a montré sur sa caméra vidéo un film de lui en train de fourrer une fille... elle était consentante, et quand je lui ai demandé why did you do that, il a posé la vraie question: why not?