Maria Cheng
Associated Press
Londres
Un yogourt censé «optimiser la libération d'énergie», un vaporisateur protégeant la peau contre les effets des ondes électromagnétiques: alors que le discours publicitaire fait de plus en plus souvent appel à un habillage pseudo-scientifique, un groupe de chercheurs britanniques a décidé de lancer une campagne pour passer au crible et dénoncer ces messages parfois trompeurs.
Ce groupe d'une vingtaine de chercheurs, baptisé «Voice of young scientists», s'est mis à enquêter sur des affirmations à l'apparence scientifique lui ayant paru suspectes dans des messages publicitaires. Le mois dernier, il a publié un rapport relatant ses enquêtes auprès d'une dizaine de firmes.
«Quelques-uns de leurs produits seulement nous ennuient réellement», a déclaré Alice Tuff, coordinatrice de ce groupe, lui-même affilié à l'association «Sense about science», qui entend promouvoir une meilleure compréhension de la science dans le grand public.
L'un des membres de ce groupe, la biologiste Harriet Ball, a ainsi été intriguée par la formule publicitaire employée par Nestlé pour vanter les mérites d'un de ses yogourts, enrichi à la vitamine-B et censé «optimiser la libération d'énergie».
Mme Ball a donc cherché à comprendre et a demandé des explications à la multinationale. Les représentants de Nestlé ont, selon elle, indiqué que ce yogourt permettait «d'extraire les meilleurs nutriments de notre alimentation pour les envoyer directement dans les régions adaptées», sans pour autant être capables d'en fournir la moindre preuve scientifique.
Interrogée par l'Associated Press, Samantha Fulton, porte-parole de la firme basée en Suisse, a expliqué que ce yogourt «fournit les vitamines et minéraux impliqués dans les cycles de production d'énergie dans le corps», mais n'a fourni aucune étude qui le prouve.
«Il est possible que Nestlé ait découvert des effets particuliers liés à la consommation de son mélange spécial de vitamines B dans ses yogourts», a-t-elle ajouté. «Mais rien, dans la littérature scientifique, ne le suggère».
Se servir de déclarations excessives pour vendre des produits n'est pas nouveau. Mais les scientifiques s'inquiètent de l'utilisation par les publicitaires d'un langage de plus en plus technique dans le but de tromper les consommateurs.
Dans certains cas, les scientifiques vont jusqu'à dire que cette pseudo-science cherche à provoquer l'inquiétude du consommateur autour d'une prétendue menace pour la santé, sans données établies.
Ainsi, à la suite d'une des enquêtes du groupe, l'Autorité britannique des normes publicitaires a estimé que la firme française de cosmétiques Clarins avait inutilement inquiété la population sur les dangers des ondes électromagnétiques en faisant la promotion de son vaporisateur «Expertise 3P».
Clarins avait affirmé que son spray protégeait la peau contre la pollution et les effets des ondes électromagnétiques artificielles. Dans ses messages publicitaires, elle prétendait que le vaporisateur «laisse un voile invisible et hautement protecteur sur la peau pour protéger l'éclat de sa jeunesse», mais les responsables de l'entreprise n'avaient pas voulu répondre aux demandes d'explication sur le fonctionnement de ce film protecteur.
Les radiations électromagnétiques sont naturellement présentes dans l'environnement, mais sont également produites par la pollution, la fumée de cigarettes et les fours à micro-ondes.
L'Autorité des normes publicitaires a estimé que Clarins n'avait pas pu prouver que son vaporisateur protégeait des radiations. «Cette publicité faisait indûment appel à la peur des lecteurs», a-t-elle écrit dans sa décision, notant que Clarins n'avait pas non plus apporté la preuve des effets nuisibles des ondes électromagnétiques sur la peau.
Après ses investigations, le groupe a conclu qu'aucune des firmes étudiées n'avait apporté de preuves scientifiques pour étayer les affirmations contenues dans ses messages publicitaires.
Associated Press
Londres
Un yogourt censé «optimiser la libération d'énergie», un vaporisateur protégeant la peau contre les effets des ondes électromagnétiques: alors que le discours publicitaire fait de plus en plus souvent appel à un habillage pseudo-scientifique, un groupe de chercheurs britanniques a décidé de lancer une campagne pour passer au crible et dénoncer ces messages parfois trompeurs.
Ce groupe d'une vingtaine de chercheurs, baptisé «Voice of young scientists», s'est mis à enquêter sur des affirmations à l'apparence scientifique lui ayant paru suspectes dans des messages publicitaires. Le mois dernier, il a publié un rapport relatant ses enquêtes auprès d'une dizaine de firmes.
«Quelques-uns de leurs produits seulement nous ennuient réellement», a déclaré Alice Tuff, coordinatrice de ce groupe, lui-même affilié à l'association «Sense about science», qui entend promouvoir une meilleure compréhension de la science dans le grand public.
L'un des membres de ce groupe, la biologiste Harriet Ball, a ainsi été intriguée par la formule publicitaire employée par Nestlé pour vanter les mérites d'un de ses yogourts, enrichi à la vitamine-B et censé «optimiser la libération d'énergie».
Mme Ball a donc cherché à comprendre et a demandé des explications à la multinationale. Les représentants de Nestlé ont, selon elle, indiqué que ce yogourt permettait «d'extraire les meilleurs nutriments de notre alimentation pour les envoyer directement dans les régions adaptées», sans pour autant être capables d'en fournir la moindre preuve scientifique.
Interrogée par l'Associated Press, Samantha Fulton, porte-parole de la firme basée en Suisse, a expliqué que ce yogourt «fournit les vitamines et minéraux impliqués dans les cycles de production d'énergie dans le corps», mais n'a fourni aucune étude qui le prouve.
«Il est possible que Nestlé ait découvert des effets particuliers liés à la consommation de son mélange spécial de vitamines B dans ses yogourts», a-t-elle ajouté. «Mais rien, dans la littérature scientifique, ne le suggère».
Se servir de déclarations excessives pour vendre des produits n'est pas nouveau. Mais les scientifiques s'inquiètent de l'utilisation par les publicitaires d'un langage de plus en plus technique dans le but de tromper les consommateurs.
Dans certains cas, les scientifiques vont jusqu'à dire que cette pseudo-science cherche à provoquer l'inquiétude du consommateur autour d'une prétendue menace pour la santé, sans données établies.
Ainsi, à la suite d'une des enquêtes du groupe, l'Autorité britannique des normes publicitaires a estimé que la firme française de cosmétiques Clarins avait inutilement inquiété la population sur les dangers des ondes électromagnétiques en faisant la promotion de son vaporisateur «Expertise 3P».
Clarins avait affirmé que son spray protégeait la peau contre la pollution et les effets des ondes électromagnétiques artificielles. Dans ses messages publicitaires, elle prétendait que le vaporisateur «laisse un voile invisible et hautement protecteur sur la peau pour protéger l'éclat de sa jeunesse», mais les responsables de l'entreprise n'avaient pas voulu répondre aux demandes d'explication sur le fonctionnement de ce film protecteur.
Les radiations électromagnétiques sont naturellement présentes dans l'environnement, mais sont également produites par la pollution, la fumée de cigarettes et les fours à micro-ondes.
L'Autorité des normes publicitaires a estimé que Clarins n'avait pas pu prouver que son vaporisateur protégeait des radiations. «Cette publicité faisait indûment appel à la peur des lecteurs», a-t-elle écrit dans sa décision, notant que Clarins n'avait pas non plus apporté la preuve des effets nuisibles des ondes électromagnétiques sur la peau.
Après ses investigations, le groupe a conclu qu'aucune des firmes étudiées n'avait apporté de preuves scientifiques pour étayer les affirmations contenues dans ses messages publicitaires.
1 commentaire:
franchement... franchement
lumière = ondes électromagnétiques
pis laffaire du yogourt, sa c juste poche... libérez mieux votre énergie.. mangez mais maigrissez
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