mardi 27 novembre 2007

Intégrisme

Britannique arrêtée pour insulte à Mahomet: l'enquête s'accélère

Agence France-Presse
Khartoum

Les autorités soudanaises ont accéléré mardi l'enquête sur l'institutrice britannique arrêtée pour avoir donné en classe le nom de Mahomet, prophète de l'islam, à un ours en peluche, et averti que son dossier pourrait s'alourdir.

À Londres, le premier ministre britannique Gordon Brown a dit espérer la libération rapide de Gillian Gibbons et s'est déclaré «désolé» pour ce qui lui arrive.

Le ministre soudanais de la Justice, Mohammed Ali Mardhi, a ordonné au procureur général Salaheddine Abou Zaid de se charger du cas de Gillian Gibbons qui a passé sa deuxième nuit dans un poste de police de Khartoum.

«Cette dame a été arrêtée à la suite d'une plainte au titre de l'article 125 du code pénal et l'enquête se poursuit», a déclaré à l'AFP M. Abou Zaid, se disant incapable de préciser combien de temps allait durer l'enquête.

Des parents d'élèves se sont plaints que Mme Gibbons ait permis à des élèves de six à sept ans de nommer Mahomet un ours en peluche alors que pour les musulmans la représentation du Prophète est illicite.

«L'interrogatoire a commencé hier et se poursuit aujourd'hui. Nous sommes aussi en train d'interroger des témoins et s'ils apportent de nouveaux éléments, l'accusation peut être aggravée», a-t-il ajouté.

Une fois l'enquête terminée, l'affaire sera déférée devant un tribunal et un juge décidera de poursuivre la Britannique ou non, a précisé le procureur.

L'article 125 du code pénal porte sur les insultes aux religions, aux rites et aux croyances, sur la dégradations de biens sacrés et l'humiliation des croyants. Il prévoit des peines maximales de 6 mois de prison, quarante coups de fouet et une amende.

Même si l'affaire n'a pas particulièrement retenu l'attention de la presse soudanaise, certains journaux n'ont pas exclu que la Britannique soit poursuivie pour sédition, une accusation beaucoup plus sérieuse.

Un porte-parole de l'ambassade de Grande-Bretagne à Khartoum a indiqué que ses services discutaient de l'affaire avec les autorités et assistaient l'accusée.

Mme Gibbons enseignait à l'Unity High School, établissement privé fondé en 1902. Les autorités l'ont fermé jusqu'à nouvel ordre, a indiqué lundi un enseignant sous couvert d'anonymat.

Dans un encart publié dans la presse, l'école a présenté mardi des excuses et indiqué que Mme Gibbons, âgée d'une cinquantaine d'années et originaire de Liverpool, avait été renvoyée de son poste.

«Je suis infiniment désolé pour ce qui est arrivé à Gillian Gibbsons», a déclaré à la presse le premier ministre britannique .

«D'après ce que ce j'ai compris elle n'a pas été encore formellement accusée de quoi que ce soit par les autorités», a-t-il ajouté.

Il a confirmé que la Britannique bénéficiait d'une assistance consulaire et que le Foreign Office était en contact avec le ministère soudanais des Affaires étrangères, les autorités et la police soudanaises «pour s'assurer qu'elle soit saine et sauve et pour clarifier la situation de manière à ce qu'elle soit vite libérée».



... wow... vraiment...

3 commentaires:

Patrick a dit...

"Il prévoit des peines maximales de 6 mois de prison, quarante coups de fouet et une amende."

nommer un ours en peluche Mahomet.... donner 40 coups de fouet... mais quesse qui est donc le plus grave, je narrive pas a faire la balance

Seigneur a dit...

si tu n'arrives pas à voir lequel est le pire, alors je pense qu'on peut conclure que la punition est appropriée :)

Amine a dit...

j'arrive pas à le croire!
en bon québecois, TA..AAAABARNAK