dimanche 15 juin 2008

Fight Club... le livre!

Eh! oui, cet article tant attendu où je parle du livre Fight Club plutôt que du film.

Ayant vu le film si souvent, je suis relativement bien placé pour vous dire ce qu'il y a de différent entre les deux "œuvres".

Il y a deux différences relativement majeures: premièrement, la manière dont le personnage principal et Tyler se rencontrent, et la fin.

Dans le film, le personnage principal et Tyler se rencontrent dans l'avion. Ils sont assis l'un à côté de l'autre, et ils ont la même mallette. C'est à peu près tout. Dans le livre, le personnage principal est en vacances (il n'est pas vraiment en vacances, il est en fait en voyage d'affaires, comme dans le film, à cause de sinistres liés à des voitures construites par sa compagnie) sur une plage, il s'endort, et en se réveillant il voit Tyler qui est en train de bâtir une main dans le sable.

La fin est... fuckée... La première fois que j'ai lu le livre, je l'ai trouvée simplement mauvaise. La deuxième fois, c'est-à-dire la semaine passée, je l'ai trouvée étrangement bonne. Dans le film, le personnage principal se tire dans la face, Tyler meurt (mais pas le personnage principal), il est au top d'un édifice avec Marla, et tous les édifices alentour s'effondrent, suivi de The Pixies - Where is my mind? (excellent choix). Dans le livre... hmmm... il est sur le toit d'un édifice (sur le toit, littéralement), il s'apprête à se tirer, Marla arrive avec tout le monde des support groups auquel il va/allait, et il se tire et il meurt. Ensuite, il est au paradis, il n'aime pas Dieu et veut rester là. En tout cas... c'est relativement bien!

Aussi, c'est beaucoup plus clair que Tyler et le personnage principal sont la même personne. Continuellement durant l'histoire, on voit des "I did this to myself" après que quelque chose se passe qui puisse impliquer Tyler. Aussi, la "relation d'amour" entre le personnage principal et Marla est beaucoup plus développée, c'est-à-dire qu'on remarque beaucoup plus de jalousie de la part du premier, tandis que dans le film, cette facette-là est passée sous silence un petit peu plus. Ça s'explique en partie parce qu'on peut "voir" (i.e. lire) ce qu'il pense, comme dans n'importe quel livre d'ailleurs.

Pour le reste, des détails çà et là sont changés... la femme qui meurt, Chloe, est la "partner" du personnage principal dans le livre dans un des groupes, tandis qu'il ne la côtoie qu'à distance dans le film. Aussi, Tyler et lui se procurent le gras dont ils ont besoin pour faire du savon d'une manière différente au début... ils utilisent le gras obtenu par liposuccion de la mère de Marla. Ils se font passer pour elle, en disant qu'elle a besoin de collagène pour se mettre dans les lèvres, en prenant bien soin d'envoyer une boîte de chocolats. La mère préfère qu'elle prenne son gras plutôt que du gras animal, parce qu'il y a moins de danger que le corps le rejette, et parce que ça dure plus longtemps. La mère n'y voit donc que du feu. La façon qu'il obtient une année de salaire est différente aussi. C'est grâce à sa job au Pressman Hotel (où Tyler travaille). Ils font des trucs pas beaux avec la nourriture (pour en nommer deux: urine et sperme), et donc le personnage principal menace de contacter la presse s'il n'obtient pas ce qu'il désire. Ayant une certaine réputation à sauver, son employeur n'a d'autre choix que d'obtempérer.

Maintenant, parlons des vraies de vraies choses. Le style d'écriture. Je suis présentement en train de lire un livre, The Defense, qui est complètement inaccessible. Par inaccessible, j'entends "si je ne relis pas le chapitre 4 fois, je ne comprends rien". À la fois parce que c'est compliqué, mais surtout parce que les mots sont vraiment trop compliqués pour être compris (un peu comme quand on lit une nouvelle de Hemingway). Fight Club, lui, est très simple à lire (il se lit très bien), et n'est pas trop compliqué (il se suit très bien). Évidemment, vous parlez à quelqu'un de vendu qui a vu le film 200 fois, alors soyez critiques les amis.

Oh, et le sarcasme et l'ironie là-dedans. C'est vraiment bien. Il y a des endroits (que je ne saurais retrouver) où un besoin pressant de sourire / rire se fait sentir, vraiment plus que de ce qu'on pourrait s'attendre d'un livre.

Et il y a plein de sujets / conversations en même temps. L'auteur (Chuck Palahniuk) s'amuse à écrire un paragraphe, à insérer une ligne qui n'a pas rapport ou qui a trait au paragraphe qui précédait, et continue dans un nouveau paragraphe. Parfois, la "ligne" se transforme en paragraphe. On pourrait, par exemple, ne lire que les paragraphes pairs (ou impairs) et suivre toute l'histoire (la moitié de l'histoire en fait).

Pour conclure, j'ai décidé de mettre des citations... J'ai juste pris des bouts au hasard, je ne les ai pas notés avant de commencer l'exercice, alors je présume qu'ils sont plus représentatifs du livre que de ce que vous auriez lu si je les avais sélectionnés.




Walter from Microsoft catches my eye. Here's a young guy with perfect teeth and clear skin and the kind of job you bother to write the alumni magazine about getting. You know he was too young to fight in any wars, and if his parents weren't divorced, his father was never home, and here he's looking at me with half my face clean shaved and half a leering bruise hidden in the dark. Blood shining on my lips. And maybe Walter's thinking about a meatless, pain-free potluck he went to last weekend or the ozone or the Earth's desperate need to stop cruel product testing on animals, but probably he's not.




With one beer each, Tyler and I spread out on the front and back seats with me in the front seat. Even now, Marla's probably still in the house, throwing magazines against the walls and screaming how I'm a prick and a monster two-faced capitalist suck-ass bastard. The miles of night between Marla and me offer insects and melanomas and flesh-eating viruses. Where I'm at isn't so bad.

"When a man is hit by lightning", Tyler says, "his head burns down to a smoldering baseball and his zipper welds itself shut."


I say, did we hit bottom, tonight?


Tyler lies back and asks, "If Marilyn Monroe was alive right now, what would she be doing?"


I say, goodnight.


The headliner hangs down in shreds from the ceiling, and Tyler says, "Clawing at the lid of her coffin."





What Tyler says about being the crap and the slaves of history, that's how I felt. I wanted to destroy everything beautiful I'd never have. Burn the Amazon rain forests. Pump chlorofluorocarbons straight up to gobble the ozone. Open the dump valves on supertankers and uncap offshore oil wells. I wanted to kill all the fish I couldn't afford to eat, and smother the French beaches I'd never see. [...] I wanted to burn the Louvre. I'd do the Elgin Marbles with a sledgehammer and wipe my ass with the Mona Lisa. This is my world, now.

This is my world, my world, and those ancient people are dead.





And God says, "No, that's not right."

Yeah. Well. Whatever. You can't teach God anything.

1 commentaire:

Patrick a dit...

les deux fins sont un peu weir... lol

sa lair cool laffaire quil parle de plusieurs choses dans des paragraphes différents, intercalés.. hein phil? lol