dimanche 29 avril 2007

AXA demain...

Effectivement...

Des maudites journées de magasinage. Trouver ci, trouver ça... acheter un veston à 130$, acheter des cravates...

Et au bout du compte, tout ce que je veux, c'est que ça marche. J'espère faire l'affaire... aimer ça... que tout aille bien... parce que si ça ça va pas bien, je vois pu vers quoi me tourner.

Je suis un peu tanné de ne pas avoir de vie... j'ai été chez mon père, et j'ai eu le temps de faire quoi... la moitié de tout ce que j'aurais aimé faire? J'ai même pas eu le temps d'écouter de films...

Je m'amuse souvent à dire que tout ce que j'ai dans la vie, c'est mon cerveau. C'est presque pas faux dire ça... parce que si tout a à me lâcher, invariablement, la dernière chose qui va me laisser aller, c'est bien mon cerveau. On se réveille un jour, on a des amis à qui l'on parle, à qui l'on peut tout dire. On s'ouvre les yeux 6 mois plus tard, on s'aperçoit qu'il y en a qui sont disparus, tandis que d'autres ont fait leur apparition.

Ça fait réfléchir. On se demande à quel point ces choses-là sont fiables. Oh, certes... pendant qu'on est dedans, on n'y voit pas de problème. Je suppose que la transition n'est pas si mal non plus (puisqu'on ne s'aperçoit de rien, généralement...).

Mais reste-t-il que la seule chose qui me suit depuis toujours, c'est mon cerveau. Je suis sûrement la personne qui me connaît le mieux. Je sais que je fais toujours le cave, que je me fais toujours avoir dans des maudites affaires connes... ou encore ce que j'ai fait en secondaire 5 au bal, ou bien quand on habitait à Chambly et que la vie était belle, que Simon m'appelait, me demandait si je voulais aller écouter un film chez lui en allant boire de la bière.

Mais tout compte fait, il ne reste plus grand-chose de ces choses-là. Des souvenirs, tout au plus. Certains que j'aimerais me débarrasser, d'autres que je souhaite ne jamais oublier. Mais quand j'aurai tout oublié... quand je ne me souviendrai plus de rien, quand je ne serai plus capable de jouer aux échecs, quand je ne serai plus capable de parler de mathématiques à quiconque veut bien m'écouter, juste pour le plaisir; quand je ne reconnaîtrai plus personne, et quand j'aurai tout oublié... c'est là que mon cerveau m'aura abandonné. Je serai mort, à toutes fins pratiques, et c'est parfaitement cohérent avec le prédicat que "tout ce que j'ai dans ma vie, c'est mon cerveau".

Et pourtant, demain est demain, et demain j'espère que ça ira bien. J'aimerais me convaincre que je peux simplement regarder la vie dans son ensemble, me dire que tout va bien aller, au bout du compte. Dans environ 9 heures, je me lèverai pour aller chez AXA, en espérant que tout ira bien.

Maudit moment.

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