samedi 3 octobre 2009

Philippe vous parle

Bonsoir,

Ce soir, je vous parle.

Vous vous êtes sûrement rendus compte que le contenu de votre blog favori se fait de plus en plus rare, de plus en plus court, et de plus en plus plate (sauf les vidéos de Family Guy, mais ça c'est parce que c'est drôle à la base et que ça me confère donc un avantage injuste, mais bon).

En fait, mes journées se résument à des envois de C.V., parfois des entrevues ratées, souvent des appels pour me dire que ma candidature n'a pas été retenue, et surtout des soirées de déprime et de mélancolie.

Toute la chose devient relativement lourde à porter. Je passe mes journées à la recherche d'offres d'emploi, chose qui n'existe apparemment pas. Je continue donc à la recherche d'entreprises quelconques, généralement dans un domaine défini lors d'une journée donnée (par exemple, compagnies d'assurance versus firmes d'actuariat conseil). S'ensuivent d'interminables envoient de C.V., rédaction de courriels, etc.

À tout cela s'ajoutent des choses absolument horribles, mais passives. Par exemple, aucune compagnie ne daigne me répondre. Personne ne m'envoie de courriel pour me confirmer que mon message a été reçu. Personne ne me contacte pour une entrevue (et évidemment, les quelques rares cas ont tous mené à un échec pour le moment). À la limite, j'aimerais mieux qu'on me dise "Bonjour, beau C.V., belle lettre, beau dossier, malheureusement nous ne cherchons personne, désolé". À la place, j'ai droit au néant, et ça me déprime.

Pour terminer, les entrevues que je passe sont toujours en compétition avec un tollé d'autre compétiteurs, ce qui sans surprise ouvre toujours la porte sur un échec de plus à accepter. (À titre d'exemple, je suis allé passer une entrevue dans une firme d'actuariat conseil récemment -- qui n'est vraiment pas le domaine dans lequel je suis le meilleur. Ils rencontraient une quarantaine de personnes. Voyez ça comme vous voulez, c'est presque impossible décrocher l'emploi. Et malheureusement, bon an mal an, c'est pas mal toujours une situation de même qui se présente). Car en effet, non seulement je suis en compétition avec les gens qui n'ont toujours pas d'emploi après avoir gradué récemment, mais en plus les emplois sont maintenant rendus pour la plupart pour le début de l'année 2010, c'est-à-dire après la graduation de la session d'automne 2009. De plus, si vous n'avez pas lu le marché de l'emploi récemment, je vous dirai ceci: les offres d'emploi ne pullulent pas, au point où je n'attends habituellement des nouvelles de personne, tandis que je suis bel et bien à la recherche active d'un emploi.


Et tout ça, qu'on le veuille ou non, pèse lourd sur ma personne. Hormis les problèmes bien réels, comme l'argent par exemple -- saviez-vous que pour l'année 2009, pour le moment, je déclarerai un revenu annuel de 0,00$? --, un éternel sentiment d'inadéquation m'envahit, aussi bien sur le plan social ("je sers à rien") que sur le plan professionnel ("je suis bon à rien").

Pour toutes ces raisons, je refuse d'en parler ici. J'ai des problèmes assez sérieux pour vouloir les garder dans ma tête et continuellement me plaindre à mes amis les plus proches, à leur plus grand désespoir j'en suis certain. Et puis, let's face it, ces choses-là ne seraient que répétitives et très peu intéressantes.


Mais donc la question se pose: quoi écrire d'autre? Puisque mes journées se résument essentiellement à ça, je n'ai jamais rien d'autre à dire. Alors je n'écris rien. J'essaie de mettre des vidéos une fois de temps en temps, question de vous divertir un peu et de vous donner signes de vie, et bien entendu il y a parfois des articles plus intéressants, mais je pense que de manière générale on peut dire que je n'écris plus, et que cela ne changera pas (d'après moi) avant que j'aie un emploi. Chose qui risque de ne jamais arriver et je vais mourir dans la rue sans le sou et arborant fièrement mon diplôme dûment obtenu sur le dos en guise de vêtement.


La semaine prochaine ("celle qui s'en vient"), je vais aller à l'UQAM pour voir les trucs du service de placement et ces affaires-là. Je vais continuer à envoyer des C.V., notamment à certains endroits spécifiques où Axel m'a dirigé.

Aussi, je crois être rendu à cette étape où je dois commencer à regarder ailleurs, c'est-à-dire en dehors de Montréal et les environs. J'ai en tête certains endroits très généraux, notamment Québec, l'Ontario, les États-Unis et la France. Je n'espère pas ça, mais vous savez, on n'a pas ce luxe qu'on appelle "choix" quand on est dans ma situation.


Les commentaires sont désactivés. Pas vraiment envie d'en entendre parler. Pas envie de voir mes problèmes être banalisés. Pas envie de me faire dire "ça va s'arranger", "ça va être correct", "tu t'en fais pour rien" et toutes ces maudites variantes-là qui font chier et que personne réalise que ça fait chier se faire dire ça.