Tiré de la chronique de Pierre Foglia d'aujourd'hui.
PÉRIPHÉRIE - Je vous ai déjà dit que le mot qui me dépeignait avec le plus de justesse est probablement périphérique, parce que je me retrouve très souvent à la périphérie des choses. Tout seul. Où sont donc passés les autres? Je m'en inquiète chaque fois. Dites-moi, docteur, je souffre de quoi exactement?
Robinson. Le Robinson. Résumons à toute vitesse. Il écrit (ou dessine, je ne sais trop) un truc qu'il se fait voler. Les voleurs sont condamnés. C'est l'histoire d'une incroyable saga juridique qui va durer des années et des années. Le héros, d'une formidable ténacité, finit par triompher des méchants très puissants. Yé, il a enfin gagné. Pas du tout. Cela rebondit à nouveau. Les méchants interjettent appel et notre héros, exsangue, risque de s'étouffer de sa victoire.
Nous voilà repartis pour un tour ou plusieurs tours et personne, absolument personne, pour se demander, après toutes ces années, cout'donc, c'est quoi le truc, déjà, qu'il s'est fait voler?
Est-ce bon? Est-ce nul?
Tous les gens à qui j'ai posé la question, dont quelques collègues, se sont aussitôt récriés: mais c'est pas la question. Ça n'a rien à voir. T'es complètement con.
Comment ça, rien à voir? Justement si, je veux le voir. D'abord par simple curiosité. Y'ont volé quoi, les voleurs?
La pietà d'Avignon ou un portrait de Toto à bicyclette? De la poutine ou du caviar?
Je comprends que cela ne fasse pas de différence pour la justice qui a à évaluer les dommages, qui a à défendre la propriété du petit qui se fait voler par des puissants, qui a à rétablir la vérité. Je trouve la justice admirable, mais moi, moi qui ne suis pas du tout admirable, moi qui suis un con périphérique, j'peux-tu le savoir, si c'est de la poutine ou du caviar?
PÉRIPHÉRIE - Je vous ai déjà dit que le mot qui me dépeignait avec le plus de justesse est probablement périphérique, parce que je me retrouve très souvent à la périphérie des choses. Tout seul. Où sont donc passés les autres? Je m'en inquiète chaque fois. Dites-moi, docteur, je souffre de quoi exactement?
Robinson. Le Robinson. Résumons à toute vitesse. Il écrit (ou dessine, je ne sais trop) un truc qu'il se fait voler. Les voleurs sont condamnés. C'est l'histoire d'une incroyable saga juridique qui va durer des années et des années. Le héros, d'une formidable ténacité, finit par triompher des méchants très puissants. Yé, il a enfin gagné. Pas du tout. Cela rebondit à nouveau. Les méchants interjettent appel et notre héros, exsangue, risque de s'étouffer de sa victoire.
Nous voilà repartis pour un tour ou plusieurs tours et personne, absolument personne, pour se demander, après toutes ces années, cout'donc, c'est quoi le truc, déjà, qu'il s'est fait voler?
Est-ce bon? Est-ce nul?
Tous les gens à qui j'ai posé la question, dont quelques collègues, se sont aussitôt récriés: mais c'est pas la question. Ça n'a rien à voir. T'es complètement con.
Comment ça, rien à voir? Justement si, je veux le voir. D'abord par simple curiosité. Y'ont volé quoi, les voleurs?
La pietà d'Avignon ou un portrait de Toto à bicyclette? De la poutine ou du caviar?
Je comprends que cela ne fasse pas de différence pour la justice qui a à évaluer les dommages, qui a à défendre la propriété du petit qui se fait voler par des puissants, qui a à rétablir la vérité. Je trouve la justice admirable, mais moi, moi qui ne suis pas du tout admirable, moi qui suis un con périphérique, j'peux-tu le savoir, si c'est de la poutine ou du caviar?
1 commentaire:
lolol vraiment nice.. moi aussi je suis un con périphérique !!!!
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